Punta di l'Acellu - Arête de Zonza (300m, D+)

Cela faisait un bail que je n'avais pas parcouru ce grand classique de Bavella, l'occasion était belle d'y emmener la miss... Alternant entre la Castagniccia (ramassage de chataîgnes oblige) et l'Alta Rocca (pour les travaux de la maison), on a pris le temps de gravir la Tour I par cet élégant itinéraire, du TA globalement facile à l'exception de quelques pas plus techniques, et un rocher d'une qualité n'appelant aucune critique...

Voici quelques images de cette promenade verticale automnale, qui sera suivie d'une courte mais intense séance de couenne au "Levante", avant une énième et incontournable soirée à l'auberge !

La variante alpine du GR, on a beau en connaître chaque pas, on ne s'en lasse pas !
L'objectif du jour se découpe sur le ciel
Le défilé Est avec entre autres le Pargolu et le Spechju
L2, Virg en action
Arrivée au relais, relax.
Le soleil se montre au moment où la paroi se couche: du coup, on sourit !
Du pur plaisir ce rocher !
Les trois dernières longueurs, plus soutenues

Virginie sous le crux, une fissure ronde technique et peu commode
La dalle en 5+ du haut: plutôt délicat en baskets, et en plus faudrait mieux pas tomber: le jeu est d'autant plus drôle !
Summit ! Au loin le chaînon Sud, et encore derrière la baie de Purtivechju
Côté Est, le bureau estival. On devine le chemin qui mène au canyon de la Vacca... En toile de fond la mer côté Sulinzara...
Et une voie de plus en moins pour la miss ! Le L révise quant à lui ses classiques d'assurage en mouvement !

VIP skydiver

De journées chargées en escalade avec clients, de tâches administratives en occupations immobilières (maison de Corse), l'automne s'avère fort occupé... Bref, le temps de se relaxer est venu en ce vendredi en allant jumper un peu à Tallard, histoire de finir mon pack de sauts acheté en 2010 et d'inaugurer ma GoPro "in da sky" ! Tombant par le plus grand des hasards sur Julian, un jeune Suisse-Allemand moniteur d'escalade arborant une track suit identique à la mienne, je me dis que l'on va pouvoir allier l'utile à l'agréable: disserter dans la langue de Goethe, et tracker ensemble muni de nos surfaces additionnelles !

Premier saut de calage, puis ça vient vite, on se rend compte qu'il faut accélérer progressivement sans quoi à partir de suite à balle tout gainé, on se trouve illico à distance l'un de l'autre... Bref, on se prend au jeu, et on dérive bien, et loin...

Le moment idéal pour avoir un incident un peu déstabilisant: le hand-deploy qui reste dans le vent relatif et qui ne s'ouvre pas. Du classique diront les plus aguerris, mais en live et lorsqu'il s'agit de la toute première fois, on met quelques fractions de seconde (une seconde ? Deux peut-être ? Moins ? Who knows !) à vraiment réaliser que l'ouverture n'a pas lieu. Des grands coups de coude dans le sac puis les mains sur la poignée mousse, ça y est la première libé, c'est pour today ! Ah, dernière minute, finalement non, le bousier se décide enfin à s'élever dans les airs et à stopper la chute frénétique vers la planète: ouf ! Par contre, l'alti n'est pas optimiste: 450m, et la DZ est loin, très loin... trop loin !

Julian, pourtant bien au dessus, n'est à mon avis pas certain de rentrer. Ca sera en fait très juste. De mon côté, c'est sûr, ça ne va pas faire. Pas le temps de faire redescendre le palpitant, on s'active pour repérer un pré ou un champ où se vacher. C'est une première, on est forcément un peu tendu, surtout suite à l'incident à l'ouverture, mais pas de panique, il y a de la place, et on sait faire. Je choisis très vite un pré à proximité, qui a l'air de présenter une approche aisée. Au final ça se passe très bien, il faut dire que l'on se concentre un chouia plus lorsqu'il faut éviter grillages, routes, et câbles électriques. Posé 5 étoiles dans le champ.

Pour doubler dans l'avion suivant par contre, ce qui était prévu, c'est forcément cuit. Enfin je crois. Autre détail pénible, la caméra n'a pas fonctionné jusqu'au bout, faute de batteries: dommage ! S'il y a bien un saut qu'il fallait filmer, c'est ce ratage en règle et il aurait été intéressant d'avoir du feedback sur le disfonctionnement à l'ouverture. Bon, tant pis.

A peine le temps de ramasser le chiffon et de se diriger vers la route que Kevin, en vieux renard capable de retrouver un pod ou une drisse envolée à 5km de la DZ, est déjà là au volant d'une vieille 405 ! Hop, en voiture, ouverture du portail de l'aérodrome, j'arrache la Track Suit, éjecte le parachute, monte en quatrième vitesse sur le quad de Gael qui démarre en trombe, et file vers le Pil qui tourne déjà, blindé de sauteurs impatients.

Un second piège m'attend, je l'enfile à la hâte, remets les track pants, et décolle illico vers mon 100ème saut ! Avion, voiture, quad, c'est ce qu'on appelle du para version VIP ! Le premier saut à trois chiffres est donc empilé dans la foulée, toujours avec Julian. Du pur plaisir, en prenant bien soin, cette fois, de ne point se faire embarquer trop au nord par le facétieux vent de sud...

 

Probatoire guide de haute montagne, saison estivale... et croix automnales !

Mes occupations toutes plus chronophages les unes que les autres ne m'ont pas permis d'alimenter ce modeste blog autant que je l'aurais souhaité. La saison de canyon a été bonne, la météo exécrable du mois de juillet ayant, comme souvent, décidé de ne pas poser ses valises dans l'île de beauté. Avant un été plutôt "camping" dû aux travaux dans la maison de Zonza, le printemps a été bien chargé: les grands dossiers de la profession de moniteur d'escalade m'ont accaparé de par mes fonctions au Snapec, puis ce fut l'entraînement et la quinzaine de proba aspi avec le VDBS, ie l'ENSA made in Deutschland. 

En cette fin juin, c'est avec une grande joie que j'ai réussi cet examen finalement très sélectif, à l'image de l'épreuve française. Environ 1 candidat sur 3 est reçu, dont votre serviteur, quel soulagement ! On aura peut-être l'occasion de revenir sur ces épreuves si mes camarades d'outre-Rhin pensent à enfin m'envoyer les photos des courses que l'on a réalisées à cette occasion... 

Avec la rentrée, la reprise de l'escalade, pour bosser comme pour soi, et les premiers stages aspi arrivent déjà. Dans le Frankenjura et ensuite à Garmisch, la forme revient étonnamment vite et les premières perfs s'enchaînent, jusqu'à torcher un 7c au 1er essai en marge du stage de manips de secours. De retour au pays, la chute libre prend beaucoup de temps mais je m'accorde toujours une journée d'escalade par semaine. Décontraction ? Maturation ? Expérience ? Je n'en sais rien, mais la forme ne me quitte pas, heureux que je suis de grimper sans pression ni objectifs particuliers. C'est dans ce contexte que j'ai eu le plaisir de croiter "Stall Act Tit" au Glésy, un ancien 8a décoté à 7c+, mais qui reste férocement bloc dans le bas. Décidément, les 8a qui m'attirent sont souvent décotés, mais la joie de voir le relais de cette voie bloc/rési courte s'est vu amplifiée car j'étais entouré de mon grand ami Foué et de la miss, à la manoeuvre dans la petite vidéo que vous découvrez ici. Vidéo qui fut surtout prétexte à essayer pour la première fois ma GoPro toute neuve qui attend d'être montée sur mon casque de chute libre, très très bientôt !