Ùn ne circate sumiglie...

Ci simu ! Les traditionnelles semaines insulaires de ma fidèle cliente Nathalie sont de retour, elles se sont faites attendre, mais "en même temps" (comme dirait le plus célèbre amateur de cougars de l'hexagone...), il ne fallait pas qu'elles arrivent trop tôt. Un an après le fracassage de mon ménisque gauche, deux opérations, deux convalescences et des infiltrations plus tard, je suis - tout juste - opérationnel pour grimper à peu près normalement... La magie de la Corse est indescriptible, et "ne luis cherchez pas de jumelle" chantait à raison Petru Guelfucci...

Cette année, le début du séjour coïncidera avec la venue au village de mon grand ami et mentor Peter Albert, qui fut mon tuteur lorsque j'étais aspirant-guide. Le bellâtre bavarois est accompagné de sa jeune et ravissante épouse Julia, et voici que leur présence à la maison va amener rires et bonheur. Evidemment ma famille me manque mais il faut faire contre (pas si) mauvaise fortune bon coeur et profiter de ces instants avec les amis que l'on n'a pas l'occasion de voir si souvent :)

Grimper en Corse, incomparable !
Nathalie dans les tafoni géants de l'Oriu, pour démarrer le stage en descendant du bateau. Un grand et beau 6b va lui chauffer les bras !
Nath en moul' dans le superbe 7a bien technique de "Saute grenouille", toujours à l'Oriu
Et toujours cette ambiance d'estampes chinoises pour ce qui est à mon avis le plus beau col du monde... 
Le "scalpel", l'outil à découper les trajectoires, est de la partie, pour des fins de journée plaisir avec les pilotes spécialistes et saignants du quartier! Spéciale dédicace à Rudy et Jean-Marie !
Peter et Julia se mettent vite dans le rythme, et les soirées au bar rentrent dans les moeurs. Spéciale cace-dédi à mes amis restaurateurs et aubergistes qui font que ce séjour est pour ma cliente un de ses moments préférés de l'année. Merci aux meilleurs branleurs d'Europe, à Greg et Antho, à Jacques-Pierre, à Michel, David, et aux autres !
"Merlinale", des dalles (très) techniques et hargneuses sur des vieux spits tout rouillés... les longueurs plus faciles sont à protéger entièrement et l'on s'y sent paradoxalement mieux ! 
Descente de la Punta Ciaccianu avec l'Escaper, une arme redoutable. Essayé dans de multiples configurations depuis plusieurs mois, si l'on prend soin de bien le placer pour diminuer le frottement, le bousier descend en 15 tractions (plus ou moins une, c'est fiable !)
45m plein gaz pendu sur cet outil de chez Béal, Nath fait confiance...
Sachant que le grimpeur est 10m au dessus du dernier point et que la longueur fait un petit 20m, quelles sont ses chances de survie s'il zippe sur cette dalle ? Vous avez 30 secondes...
Jamais le dernier pour boire un verre l'ami Jérôme :)
'Schland trifft Korsika ! Prost !
Nathalie dans les feuillets magiques de "Super Picsou Géant" au Castellucciu, une voie que j'avais faite juste après son ouverture par l'ami Carlos et dont je ne me souvenais guère: un tort, elle est superbe !
En face, les Ferriate, au premier plan, la grotte de Mescaline, que l'on visitera plus tard dans le séjour...
Full trad mais facile à protéger et toujours avec des bacs dans les mains et des margelles sous les petons: le top !
Relais sur (excellents) friends avec anti-traction économe en matériel...
Sommet du Castellucciu, l'honneur de partager la dernière longueur avec l'immense Arnaud Petit, que l'on ne présente plus. Son groupe sort de "Nouveau monde", que nous avions parcourue avec Nathalie voici quelques années. Sympa de croiser le maestro dans l'un de ses terrains de jeu préférés ! 
En couenne, Nathalie passe près de la coche dans "le toit des pompiers", 6b plus technique qu'il n'y paraît à Campanella
Journée coolos après une courte grande voie, avec Peter et Julia au Pulischellu: il fait froid et le soleil est absent: le mois d'août est loin !
Les mêmes en habit de lumière !
Plouf ! Peter sera mort de rire du début à la fin, quel plaisir de partager ce moment avec mes amis de Garmisch !
Nathalie se caille mais garde le sourire ! 
Franche rigolade tout du long !
On va finir par s'étouffer à force de se marrer !
Peter Airlines, au 3-6-9 !
Le même, concentré, dans les toboggans de la fin 
Vite, des vêtements secs ! La suite, très bientôt, le stage n'est pas fini...

Escapade valdôtaine sous l'égide de la grande maison...

Après un mois d'août compliqué traînant les séquelles de mes deux opérations récentes dans mes chers canyons insulaires, voici que je termine une nouvelle fois la saison aquatique par l'examen final des guides de haute montagne venus chercher le DEJEPS canyonisme.

Une fois n'est pas coutume, je ne suis ici aucunement flanqué d'une douzaine de vacanciers aux capacités motrices balayant tout le spectre des possibles mais en présence de "cobayes" plutôt expérimentés et de guides de montagne désireux d'ajouter une nouvelle corde à leur arc.

Cette année comme la précédente, l'ENSA me fait l'honneur et l'amitié de me convier à l'épreuve d'encadrement grandes courses de ses stagiaires, voici donc que je rempile avec plaisir dans un rôle de jury, à la fois bienveillant et exigeant. Plus les années passent et plus j'engrange de l'expérience, plus je me sens légitime et pertinent lors de ces examens. C'est un plaisir et une fierté d'aider la profession et les formateurs dans leur démarche d'amélioration continue et de limitation de l'accidentologie.

Les guides/candidats, pour certains connus, sont en petit comité et on retrouve avec plaisir dans un autre univers un collègue croisé il y a 10 ans ou 10 jours dans un tout autre terrain de jeu, fût-il hivernal ou estival.

Ce fut donc un plaisir de découvrir Philippe Collet, de retrouver l'idole Ben Guigonnet, le chétif Jeff Robin ou le ténébreux Pierre Jezequel, et enfin de partager de bons moments avec un "Zaza" haut en couleurs, ailleurs que dans une salle de réunion. Top !

Base ! Un des très chouettes sauts du torrent du Fer dont se délecte votre serviteur, renversé par la beauté de cette jolie vasque ! Petit moment de détente dans une journée de concentration. Merci Seb Ratel pour le cliché !
Cham by night éclairé par le maître des lieux, ça a quand même de la gueule... 
J1; canyon de Clavalité: après l'inévitable pause café sur la route (obligatoire en Italie) on s'équipe, feu !
Ambiance austère dans ces ravins voisins du Grand Paradis... heureusement, l'accueil transalpin réchauffe vite l'atmosphère !
Belles lumières du matin. La cotation caillante ? Eau fraîche+/ça meule -
Voilà un duo de jury qui a de la gueule... vaut mieux les voir en combi ces deux génies que le soir venu, planqués dans d'informes bâches en coton Domyos hors d'âge, les panards campés dans de mauvaises Crocs grisâtres !
Ca bosse, premier encaissement sympa, David à la manoeuvre
David cherche les passages arrosés un peu sympas, l'occasion de faire de belles images
Le fameux bloc coincé et son joli rappel en fil d'araignée, un temps fort de cet itinéraire
Enquiller des longueurs abos sous des chutes de pierre à 7000m en mode ultralight au Nuptse ou se dorer la quiche sur une dalle chauffée au soleil du Sud en racontant des conneries, en bon branleur niçois, Ben sait tout faire ! C'est ça la polyvalence :)
Nico aux petits soins avec Véro, et il a raison: vu le gabarit de son Monsieur, Golgoth 13, il vaut mieux pas l'énerver :)
"Air David" en action, immortalisé au bon moment !
C'est l'Italie, on étale le linge au balcon en fin de journée
Soirée paisible, notez le look polono-kosovo-tchétchène des deux vedettes estampillées ENSA sur la droite. A gauche, le couple glamour de notre public support adoré !
J2 dans la partie basse du torrent du Fer: il fait moins beau, la pluie va même venir nous rendre le caillou - encore - plus glissant (en fait je dis ça mais je sais pas si c'est possible tellement ça glisse sa mère à la base)
Ils ont le même âge et le même couvre chef mais l'un est prof à l'ENSA donc c'est un être stellaire et invulnérable pendant que l'autre a une gueule de la taille d'un porte avion et un égo encore plus grand. Pour ce qui est du QI on est à 123 cumulé d'après la NASA...
Qu'est-ce qu'il a mon mode macro il est pas mal non ? Je suis sûr que Lionel Tassan est jaloux ;)
"Effix"(son surnom donné par ses potes à la salle de muscu où il a ses habitudes) s'apprête à envoyer Geneviève dans un petit siphon
Bon, on marche dans des blocs ok... ça commence quand ?
Ah, ok, maintenant. Rappel inconfortable au possible sur la proue de cette dalle plate. FX se ponce les genoux pour faire descendre ses clients confortablement. Le sens du sacrifice des stagiaires, un vrai sacerdoce !
Un peu de débit dans l'actif pour ce passage intéressant mais également contournable
Le défilé, superbe !
Le Val d'Aoste, il y a quand même pire comme quartier, non ? On y vivrait, tiens !