Intermède rocheux 5 étoiles...

Coincés entre deux semaines Mont Blanc (une année faste moi qui n'y avait pas mis le pied en une demi-décennie...), quelques jours d'escalade calcaire avec ma cliente fétiche Nathalie vont me permettre de recharger les batteries, de dormir ailleurs que dans des refuges à l'odeur de chaussette et à l'air raréfié. Ces joies de l'altitude ont du bon, mais enfiler les claquettes ou les chaussons dans un lieu aussi magique et historique que le Verdon, aussi !

"Tu retourneras alors dans les gorges, où tu as quelques souvenirs..." m'avait dédicacé Maître Sylvain Maurin en m'offrant, pour mes 30 ans, un objet que je chéris depuis lors: Le livre "Verdon sans frontières", signé Belden/de Colombel, écrit en 1983 et véritable bible du pays Paluard. 

Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas posé les mains sur le calcaire gris le plus célèbre du monde, et le lieu demeure toujours aussi fascinant, intimidant, et d'une beauté indescriptible. Le caillou n'est, depuis belle lurette, plus seulement gris au Verdon, le mythe l'Escalès perdure mais de nombreux autres secteurs, plus modernes, moins patinés, parfois moins fréquentés aussi, s'offrent au grimpeur désireux de croquer un morceau du mythe.

C'est ainsi que Nathalie a pu parcourir quelques itinéraires variés, tous superbes, certains anciens d'autres tout neufs, et parfois soutenus dans le niveau 6a/b ce qui n'est pas rien dans ce temple du rocher.

La suite en (belles) images... avant de rechausser les grosses !

Caillou de merde, environnement de merde, météo de merde, mais qu'est-ce qu'on fout là ?! Sans dec, le Verdon, c'est quand même un monde à part !

Beau rappel en fil d'araignée au Galetas, malheureusement avec le vent ça a coincé à 20m à l'horizontale dans des arbustes, le cul plein gaz, pénible...

Du beau caillou mais le cirque ininterrompu des pédalos et de certaines autres cordées bruyantes gâche le plaisir, je passerai mon tour la prochaine fois...

Nathalie se gave de gouttes d'eaux dans un dièdre bicolore soutenu du plus bel effet !

Du caillou parfait, de l'eau turquoise au fond, c'est sûr on n'est pas aux Vouillands !

Somptueux rocher gris des gorges...

Rocher irréprochable et soleil de plomb, le thème du séjour ! Le but: rester à l'ombre sinon c'est caramélisation assurée !

Belle envolée sur un caillou adhérent et prisu, c'est le panard !

A l'attaque des rappels de la Dérobée, vue imprenable sur la Castapiagne... des lieux de légende

Sacré Houuuberte, et toujourrrs cette poutain de chaleuurrre... (OSS 117 pour les profanes)

Des dièdres/fissures old school en 6a en veux-tu en voilà, ceux-là ne seront jamais décotés !

Certaines voies non rééquipées "aux standards modernes" nécessitent d'être bien concentré pour ne pas se mettre un fly de l'espace façon Thomas Pesquet en cas de zipette

Encore du rocher pourri... 😁

Don de l'Aigle, une superbe voie technique, sur trous, soutenue dans son niveau. Ca a beau ne pas être à l'Escalès, c'est un bijou !

Nath s'extirpe d'une traversée un peu engagée et technique

Vue sur le lac de Sainte Croix au sommet

Après l'effort, le réconfort !

Le charmant village de Rougon, camp de base de l'expédition. Le célèbre Gîte du Mur d'Abeilles a été intégralement refait à neuf. Finie la maison hantée, c'est superbe ! Et comme l'accueil demeure égal à lui-même c'est à dire top, c'est une adresse que l'on vous recommande chaudement !

Rougon, calme, tranquillité...

... et beauté d'un village perché !

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