Traversée du Pelvoux, une course majeure

Cela se fait naturellement et sans (trop) prévoir à l'avance mais voilà que je me retrouve à parcourir une nouvelle course avec mon ami et collègue Cédric Tardieu. Nous sommes tous les deux flanqués de nos clients "fétiches", compagnons fiables, durs au mal, et avec mine de rien une expérience qui fait d'eux des alpinistes "croyants et pratiquants". Pour couronner le tout, ils ne sont pas allergiques au Gluten et ont l'outrecuidance de ne pas être "vegans". Dans le monde d'aujourd'hui, ce sont donc des êtres d'exception !

Dernier souvenir en date, l'arête S de l'Aiguille de Purtscheller l'an passé pour mon anniversaire. Une attaque gastrique éclair avait beaucoup fait rire mes camarades au relais. Une course sans anecdote scato n'étant pas une course réussie, j'opposerai cette année aux flatulences répétées de Cédric et Fred une nouvelle glace à l'italienne format XXL, offerte aux vents des Ecrins.

Plus sérieusement, nous projetons cette année l'une des plus belles courses de neige des Alpes (rien que ça), la fabuleuse traversée du Pelvoux. Le Pelvoux, montagne immense, l'un des emblèmes des Ecrins, culmine à 3943m, et ne se donne pas facilement. Il faut marcher (longtemps), cramponner, puis en descendre (très longtemps) via un itinéraire astucieux et majestueux qui sollicite toute la palette de l'alpiniste: marche sur glacier, franchissement de crevasses impressionnantes, escalade/désescalade mixte sur arête, rappels, sans oublier une interminable purge sur moraine bien raide pour regagner enfin le plancher des vaches. Bref, une course majeure que tout montagnard rêve de cocher. Pour Fred et Nathalie, c'est chose faite. Et pour Ced' et Romain aussi ;)

Souvenir marquant de cet itinéraire d'ampleur: le glacier des Violettes. Malgré son nom tout doux, il figure parmi les plus sérieux du massif ! Attention à la marche !
Arrivée au refuge du Pelvoux sous la pluie... J'ai dû consulter mes archives pour me souvenir que j'étais déjà venu là en... 2007 avec Seb Matéo, pour la traversée de Sialouze. Le refuge était surbooké et on avait dormi dans la salle à manger comme deux Kosovar...
Soudain, le ciel se déchire. Immensité au dessus de nous...
Repérage du départ en dalle avec Ced, sous le crachin, en attendant le repas
Le refuge-musée Lemercier
Trois protagonistes + Ced derrière l'objectif 
Le couloir Pelas Verney, ça paaaaasse !


Pétage de panse avec un repas parfait ! Bravo au Chef ! Grand plaisir également de croiser Victor Estrangin, Sylvie, et le papa de Sylvie au refuge ! Ne manquait que leur petit Robin, encore un poil jeune pour ce genre d'entreprise :)
Levé 3h, remontée de moraines et on débouche sur la bosse de Sialouze
Nath dans le haut du couloir Coolidge, en conditions excellentes
Fred dit "Spar" (il a de TOUT dans son sac), inusable machine à trimbaler du bonheur à manger !
Nath et votre serviteur débouchent au sommet du Coolidge
"Grand beau !" disait la météo... Enc...lé !
Summit ! La preuve que c'est le sommet ? Demandez à Tomo Cesen ;)
Sourire bright et masque sur la courge, vous aurez reconnu le plus Suisse des Drômois !
Ca se déchire au moment où le glacier des Violettes devient bien technique, ça tombe bien ! On range le GPS et on sort l'appareil photo.
Déconnade... mais encordement à 20m quand même !
Ca claque non ? 
Fred à la manoeuvre sur un beau pont de neige, Nath attend son tour
Sur l'épaule rive gauche, on se détend
En face le glacier Blanc et la pointe de la Grande Sagne... Si près, si loin !
Cédric et Fred avant de basculer sur l'arête
Tout au fond, tout en bas... la voiture ! Il faudra un paquet d'heures avant qu'on ne la rejoigne !
Magnifique ambiance mixte
Le bas du glacier des Violettes, ça ne débande pas !
Nath en approche pour rejoindre la brèche, un petit rappel pour l'y aider
Magnifique perspective
#happyclienthappyguide comme dirait Benji Ribeyre à longueur d'Instatwitter ! :)
Deux rappels pour gagner le plat du glacier, qui'l faut traverser...
... puis quitter après le couloir Chaud et ses séracs pour se diriger vers le Névé Pélissier
Grisonnant mais encore beau... mais grisonnant tout de même le Cédric !
Encore un peu de rappel, wesh wesh...
Un grand de 50m++ en insistant un peu et c'est le névé. La suite est plus tranquille, mais on n'a fait que la moitié du déniv de la descente !
Manger boire !
Descente encore très longue et éprouvante pour les genoux, même si on quitte progressivement le terrain de très haute montagne
Le névé des militaires. Dans 15' on est à la voiture, où nous attendent bouteilles de Pepsi et Crocs ! Le Mc Do de Gap embauche des intérimaires pour palier à la demande exceptionnelle en prévision de notre passage !

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