Songe d'une nuit d'été...

Le monde semble s'emballer, devenir fou, la vague "Covid 19" emporte tout sur son passage: des vies humaines, l'économie de pays entiers, et aussi la raison, chez beaucoup d'entre nous. Au milieu de tout ça, les saisons se dérèglent, la météo s'emballe. On passe de l'été à l'hiver en 24h, avant que l'automne ne reprenne progressivement sa place. On se croit enfin revenu à la normale et c'est le moment choisi par Alex (pas la célèbre taulière de Cordéo non, la tempête, tout autant redoutable ceci étant) pour saccager le Sud de la France et sinistrer durablement un arrière pays Niçois habituellement si paisible...
 
Alors je me souviens, comme on dit au Québec. La fin des années 2000, ce que la vie était belle. Pas de contraintes, des belles saisons pro dans les eaux turquoises de Bavella, barboter ou grimper, il n'y avait que cela à l'horizon. Aujourd'hui, tout s'est accéléré, on peut dire qu'un jour ou l'autre, la vie vous rattrape. Me voici pris dans son tourbillon à mon tour, et je m'efforce de prendre le temps de jeter un oeil dans le rétro sur les dernières semaines écoulées. Pour ne pas que mon existence ne m'échappe sans que je n'y puisse quoi que ce soit. 

Voilà donc quelques images de la céleste nature que nous avons la chance de pouvoir parcourir, découvrir, sentir (pour ceux qui ont encore le luxe d'avoir un odorat en état de marche, ce qui n'est plus mon cas depuis des mois, merci Covid :), bref apprécier. Louons la jouissance que procure le plein air, sous toutes ses formes, vraiment.

Pour combien de temps encore ? Nul ne le sait, alors prenons ce qui est à prendre, comme disait Rocco Siffredi...

Vue panoramique éblouissante dans les Ecrins, malheureux sont les gens qui n'ont pas eu le bonheur d'évoluer au moins une fois en montagne !
Rateau W, une belle course facile mais très esthétique, à portée de tir des remontées de la Grave

Première rencontre avec l'excellent Sylvain Thiabaud, nouveau collègue de mes amis de 20 ans (voire davantage) Manu Tessanne et Thierry Gérardin sur la fac de Grenoble.  Avec lui, on ne sera plus jamais en manque de biceps ! Pour les cheveux en revanche, il n'est pas mieux loti que nous autres guenilles... :)

Sommet d'Ailefroide Orientale pour Nathalie, qui a damé le pion à tous les jeunots qui nous ont sucé la roue à longueur de journée ;) (voilà ce qui arrive quand on bâcle le repérage la veille :)
Rencontre surprise et plaisante avec l'ami Charles, avec qui j'avais préparé l'Aspi voici une douzaine d'années. Ce fichu beau gosse n'a pas changé d'un pouce, l'est énervant le bougre ! Une belle occasion de faire une pause lors de l'éprouvante montée à l'Aigle, salut l'ami !                 

Sommet de la Meije Orientale, par une parfaite matinée d'été. L'orage n'arrivera qu'à midi, on sera depuis un petit moment dans la vallée déjà, ouf !
Sur les pentes de la Meije orientale, excellentes conditions estivales
Le refuge de l'Aigle est le plus charmant des Alpes, c'est un fait avéré qui ne souffre aucune discussion. Les personnages qu'il abrite ce soir-là en sont dignes. Messieurs, voici Erin, guide Américaine victime d'un magnifique hold-up du non moins handsome Benj Ribeyre... Un parterre de stars on vous dit !

Vue époustouflante depuis l'Aigle... comme Bavella ou le Wadi Rum par exemple, impossible de s'en lasser !
Vous avez dit Stars ? Votre humble serviteur a fêté son anniv en refuge en compagnie de l'ultra sympa mais néanmoins supersonique "TGVédrines", jeune chien fou à l'insondable talent et au rythme qui se mesure en "Mach" ! Cet été, entre deux grandes courses avec client, il a quand même réussi un hypno-hallucinant 4h38 pour faire La Grave-La Grave, en passant par la Meije... Les connaisseurs apprécieront, ou pas, tellement c'est renversant. Sans son fameux parapente, sans rappels installés dans la descente du Grand Pic, bref, avec ses guibolles, ses mains, ses 4 poumons... Chapeau bas mec, tu es une véritable fusée !

Les glaciers de l'Oisans ne sont pas tous moribonds... certains font encore bien peur, on s'encorde loin, et on fait des noeuds (pas qu'au cerveau) !
In casa, u più bellu pasee di lu mondu, u Petricaghju d'Alisgiani

Un des plus beaux paysages du monde, depuis l'arrière cour des amis Antho et Greg, à l'Auberge...

Journée de travail parmi (tant) d'autres dans le fabuleux canyon du Pulischellu...
44 ans révolus, on saute encore de haut, pour essayer de se convaincre que l'on ne vieillit pas... Il n'y a que moi pour y croire ?

Il n'y a que des Pinzutoni diplômés pour oser nommer un secteur de Belledonne "Petite Corse"... pourtant, sur cette photo (et sur celle-ci seulement), le doute pourrait presque être permis..
Nathalie dans le paysage enchanté de "la Petite Corse", tout est typique, comme chez nous ! Le caillou, les pins... et le sale village industriel sur la Romanche 1000m dessous, on en parle ?.... Mi chì pinzutacci chè !

Changement d'ambiance, il tombe 60cm en 24h fin septembre dans l'Alpe: direction le Beaufortain avec le collègue Jules, dont c'est le jardin !

Encore une histoire de beaux gosses, ça devient lassant... :)
Premières courbes, mais surtout l'occasion de papoter à un rythme de sénateur avec l'ami Jules, un plaisir trop rare en saison !

Au dessus: l'hiver, en bas, l'été ! Et maintenant ?

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